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| Sujet: g.a.m.e o.v.e.r. 28.01.16 18:54 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Depuis combien de jours tournait-elle autour de ce bâtiment ? Trois, peut-être quatre ? Ce qu'elle espérait y trouver ? De la nourriture, des fruits secs voire même des insectes. N'importe quoi à se mettre sous la dent pour soulager son ventre creux et douloureux. Cela faisait maintenant longtemps que Chaerin n'avait plus le luxe de choisir quoi manger dans son assiette, et quand je dis "assiette", évidemment, c'est imagé. Car ça aussi, c'est un luxe dont elle ne pouvait plus bénéficier au jour d'aujourd'hui. En y repensant, les us et coutumes que les humains avaient avant l'infection lui semblaient dérisoires. Manger dans une assiette ou un bol, avec des baguettes ou bien même une fourchette ? Quoiqu'il en soit, elle se devait de vérifier maintenant si cet entrepôt était vide et elle ne pouvait réellement plus repousser sous peine de mourir de faim à un moment ou l'autre. Certes, elle pouvait toujours se contenter de manger quelques baies par-ci par-là, mais depuis quelques jours elle se sentait de moins en moins bien, signe qu'il était temps de chercher autre chose à intégrer à son régime alimentaire sous peine de souffrir de carences plus sévères encore.
La jeune femme était accroupie, cachée derrière un buisson, elle tenait une sorte de surin à la main - un bout de vitre brisée avec du scotch enroulé autour afin de pouvoir le tenir - et regardait le bâtiment avec nervosité. L'espoir qu'elle nourrissait à ce moment même n'avait rien de bon. Elle s'en était fait tellement avec le temps et la mort les avait tous anéanti en une poignée de main. Comment faisait-elle pour tenir, et surtout, pourquoi ? Pourquoi la survie était-elle plus forte que tout alors qu'elle avait tout perdu ? Plus de famille, plus d'amis, il ne lui restait aucune accroche. Lentement, elle se releva et s'approcha du tuyau qui servait à l'évacuation des eaux sur le toit. Elle se mit alors en tête de l'escalader et c'est ce qu'elle fit plutôt rapidement d'ailleurs, c'est vrai qu'elle était agile ! Elle se retrouva bien vite confrontée à une fenêtre close et elle s'esquinta quelques longues minutes avant de réussir à l'ouvrir en la faisant coulisser vers le haut. Chaerin enjamba alors l'appui de fenêtre et sauta sur ce qu'elle devina être une mezzanine ou une sorte d'étage. Elle s'accroupit une nouvelle fois, ne sachant pas vraiment si elle devait s'attendre à tomber sur des rôdeurs ou des vivants. Elle savait qu'il y avait une sorte de camp non loin d'ici mais ne sachant pas le type de personnes s'y trouvant, elle préférait éviter de s'y confronter. Surtout compte tenu du fait qu'elle était une jeune femme seule et plutôt vulnérable. Enfin habituée à la noirceur autour d'elle - car il faisait nuit noire dehors, seule la lune l'éclairait un minimum - elle chercha à se frayer un chemin à tâtons vers l'étage inférieur, celui-ci étant vide. Elle ne savait pas vraiment ou aller, ni même s'il restait autre chose que des grains pourris dans cet entrepôt, mais il était trop tard pour faire marche arrière, alors autant vérifier.
Dernière édition par Kwon Chae Rin le 29.01.16 14:17, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 29.01.16 12:11 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
depuis son arrivée au camp, hwa jung avait scrupuleusement suivi les règles qui étaient établies, sans réels écarts si ce n'est parfois un oubli de ranger son arme, ancienne habitude dont il avait du mal à se séparer. il avait espéré dès les premiers jours, dès qu'il avait compris qu'il était tombé dans un endroit où il pourrait peut-être rester de façon durable, qu'il devait se montrer digne de confiance pour obtenir un rôle à jouer. mais ce soir-là, il n'avait pu s'empêcher de s'extirper de son lit, ennuyé par un détail devenant petit à petit une obsession. il avait vu une ombre, au loin, sur le toit d'un bâtiment. une ombre mouvante, plus grosse qu'un oiseau ou un écureuil. il s'agissait peut-être d'un aigle ? ou d'un ours, même s'il doutait qu'un ours puisse grimper là-haut. et subitement, alors qu'il observait la pénombre, les yeux plissés - l'ombre avait disparue, sans s'envoler, sans tomber. elle avait simplement disparue. il ne lui en avait pas fallut plus pour enfreindre le couvre-feu pour la première fois.
il se dirigea lentement vers une des sorties, observant autour de lui. il ne savait pas ce qu'il allait se passer si on le surprenait dehors en pleine nuit, mais maintenant qu'il était un soldat, peut-être que ce n'était plus si grave. il sortait de plus en plus souvent, faisait des rondes, des repérages. et même si ce n'était pas l'heure, s'il voyait quelque chose de potentiellement dangereux et qu'il s'avérait avoir raison et écartait la créature du camp, ça valait bien le coup. il réalisa bien vite que c'était un entrepôt, de grains précisément. peut-être que quelqu'un voulait voler de la nourriture là-dedans. la porte s'ouvrit dans un grincement effroyable lorsqu'il arriva enfin devant l'énorme bâtisse, lui faisant faire la grimace. puis il pénétra à l'intérieur, très lentement, observant autour de lui. il ne voyait rien, pour l'instant. mais il sentait. il sentait une présence, une intuition qui ne le quittait plus depuis qu'il avait aperçu cette silhouette un peu plus tôt. si la chose était entrée par la trappe du haut, ce qu'elle avait certainement dû faire pour disparaître ainsi, elle était piégée dans l'entrepôt, et il allait la trouver - et décider de ce qu'il en ferait selon sa nature.
il avança doucement entre les tas de graines, de foin et d'autres choses qu'il n'identifiait pas, essayant d'ignorer l'odeur dans l'air. un bruit sourd se fit soudainement entendre, quelque part. quelque chose de métallique. sa respiration accélérait, son rythme cardiaque également. il n'était pas vraiment réputé pour son sang-froid, et même s'il gérait sa peur après tant d'années à la subir, il ne pouvait s'empêcher d'appréhender. il ne savait pas avec quoi il pouvait se trouver nez-à-nez, et pour peu que l'animal ou la personne en question soit plus forte que lui, il était dans de beaux draps. il pouvait toujours espérer avoir rêvé, mais après le mouvement évident qui avait causé la chute de l'objet quelques secondes plus tard, il pouvait mettre cette éventualité de côté. il éclaircit alors sa gorge, s'apprêtant sûrement à faire la chose la plus stupide possible dans cette situation. « montre-toi, je sais qu'il y a quelqu'un. » il ne pouvait qu'espérer l'intimider ainsi, et espérer que ça ne soit qu'un enfant - ou un très gros écureuil.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 29.01.16 15:46 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Chaerin s’arrêta net, l’horrible grincement de la porte la forçant à se cacher rapidement derrière une poutre et ensuite se trainer derrière un tas de quelque chose non identifiable. Elle s’arrêta de respirer et s’accroupit au maximum pour occuper le moins de place possible. Etait-ce un rôdeur ? Etaient-ils devenus assez intelligents pour ouvrir des portes au lieu de tout bêtement se cogner contre jusqu’à les faire céder sous le poids ? Ce n’était pas possible, elle n’avait encore rien vu de comparable ! Les bruits de pas ne semblaient pourtant pas provenir d’un corps disloqué, ce qui la faisait plutôt pencher pour un vivant. Cela voulait donc dire que quelqu’un l’avait vu pénétrer ici ou au moins avait suspecté quelque chose. Elle se maudit l’espace d’une seconde de n’avoir pas été plus discrète et de n’avoir pas fait plus attention aux déplacements du camp avoisinant. Mais maintenant, il était trop tard et tout ce qu’elle pouvait encore faire c’était se faire oublier. Peut-être qu’il repartirait d’où il venait sans chercher plus de peur de tomber sur un quelconque zombie. Elle recula encore, mal à l’aise et entra en contact avec un sceau en aluminium qu’elle renversa sur le sol, dans un fracas sourd. Il fallait absolument qu’elle change de place. Elle se recula donc et tourna autour du tas, cette fois, beaucoup plus silencieusement, tenant son surin fermement dans la paume de sa main. Son rythme cardiaque avait tellement accéléré qu’elle pouvait sentir son coeur cogner dans sa cage thoracique et l’adrénaline parcourir ses veines. Du calme, du calme.
Et puis l’homme prit finalement la parole, lui sommant de se montrer. Elle hésita un instant avant de se résigner à rester cacher dans son coin. Qu’allait-elle y gagner à se montrer. Elle ne le connaissait pas et elle n’avait pas envie de le connaitre. Elle ne savait même pas d’où il venait ni même ses intentions. Autant se jeter directement dans une armée de rôdeurs. Les humains étaient loin d’être les valeurs les plus sûres actuellement, beaucoup étaient retournés à l’état d’Homme de cro-magnon, ne répondant plus qu’à des instincts primaires et parfois malsains. Malgré tout, son corps finit par entrer en contact avec une parois et elle se sentait maintenant au pied du mur. Elle tendit sa main devant elle, son surin prêt à trancher tout et n’importe quoi pour protéger sa vie. Et finalement, l’ombre apparu devant Chaerin et celle-ci lui semblait assez menaçante pour donner un coup accompagné d’un petit cri de terreur. Elle sentit la peau se trancher sous le bout de verre qu’elle tenait dans sa main et une odeur de sang lui venir aux narines, au moins, elle l’avait touché sa cible. Elle profita de la surprise pour s’échapper une nouvelle fois, en courant, et remonta les escaliers pour terminer sa course en dessous d’un établi, apeurée.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 29.01.16 16:24 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
il faisait sombre, autour de lui, trop sombre à son gout. il avait parlé d'une voix forte, claire, et qu'il espérait assez menaçante et autoritaire pour faire sortir l'intru de sa cachette. mais même après plusieurs dizaines de secondes, rien ne se passa. si ce n'est ce seau, qu'il vit rouler un peu plus loin, comprenant rapidement qu'il était l'origine du bruit métallique d'un peu plus tôt. il plissa les yeux, essayant de distinguer plus que des grains dans la pénombre - il voyait des ombres bouger, il sentait du mouvement. il savait que quelque chose se cachait, il essayait de ne pas penser à ce que ça pouvait être. s'il mourrait aujourd'hui, au moins il l'aurait fait avec de bonnes motivations, et pour le bien de tous. même s'il espérait ne pas mourir aussi bêtement, il avait encore des choses à faire dans ce monde-là, aussi pourri soit-il.
il fit plusieurs pas, lentement d'abord, une main devant lui. il réalisa qu'il n'était pas armé. ridicule, il oubliait toujours de la rendre en rentrant, d'ordinaire, et cette fois il oubliait d'aller la chercher. de toute façon, il n'avait pas accès aux armes tout seul - mais il n'avait même pas songé à essayer, ni à prendre un bout de bois sur le chemin. il se sentait stupide, peu importe. le mur approchait, il dû se pencher en avant derrière des formes qu'il distinguait mal, puis une forme qui semblait humaine se distingua. il plissa à nouveau les yeux et - et soudainement, une douleur aigue parcouru son visage, alors qu'une plainte lui échappait. il porta sa main à sa joue, la sentant brûlante, brûlante et humide. du sang. et la chose, enfin, la personne maintenant qu'il avait réalisé que s'en était une, s'était subitement mise en mouvement, rapidement, tentant de fuir, renversant tout sur son passage.
sans réfléchir, il se mit à sa poursuite, ignorant l'entaille sur sa joue. elle n'était sûrement que superflue, de toute façon. « sale - reviens ici ! je vais pas te tuer, putain ! » elle courrait vite. elle, parce qu'il distinguait bien une petite forme d'ici - et se doutait que c'était une femme, trop grande pour un enfant, trop petite pour un homme, ou peut-être très jeune, mais c'était peu probable. c'était une femme, une jeune femme dont il avait à peine aperçu le visage, qui venait de le blesser et qui voulait le faire tourner en bourrique en pleine nuit, gâchant ses précieuses heures de sommeil. génial, il était ravi. il essayait de l'attraper, mais elle était plus rapide que lui, et une fois l'escalier monté, il se retrouva encore à la chercher des yeux, avant de repérer une masse informe sous un établi. il poussa un lourd soupir. « sors de là, je - je te ferais rien de mal, j'ai même pas d'arme. » il n'avait rien à gagner à tuer une femme, surtout vivante. le mieux qu'il pouvait faire, c'était essayer de la faire sortir de là et la ramener au camp.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 12:35 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Elle ne s’était pas réellement rendue compte de la partie de corps qu’elle venait d’entailler et, honnêtement, c’était le cadet de ses soucis. A l’heure actuelle, il n’y avait plus aucune règle de politesse et sans doute allait-elle le payer plus cher qu’une vague égratignure sur la joue ou la main. C’est aussi pour cette raison qu’elle s’était échappée rapidement sans laisser à son opposant le temps de réagir ou de l’attraper. Comme à chaque fois qu’elle se retrouvait à proximité de rôdeurs ou d’autres personnes inconnues, elle sentait le besoin de fuir et de se cacher, le besoin de protéger sa vie coute que coute sans affronter quoique ce soit. Pourquoi l’affronter d’ailleurs, s’il était possible de le fuir ? Elle était agile et rapide et elle savait que c’était une de ses qualités principales. Fuir était donc la meilleure option dans son cas plutôt que le combat et, soyons honnête, elle n’avait pas la carrure ni l’entrainement de se battre contre quoique ce soit si ce n’est, peut-être, un enfant. La jeune femme s’était donc cachée sous l’établi mais elle savait tout au fond d’elle qu’elle était prise comme un rat. Il aurait fallu qu’elle enjambe une nouvelle fois la fenêtre et qu’elle reparte comme elle était venue, mais la panique l’avait poussé une nouvelle fois à se cacher dans un endroit sombre et confiné, quelle erreur. L’homme - puisque sa carrure était tout de même plus imposante que la sienne et sa voix beaucoup plus rauque - s’approcha d’elle d’un pas rapide et maladroit en poussant un juron. Il savait très bien où elle se tenait et il savait également qu’elle n’avait plus le moyen de fuir si ce n’est en le coupant une nouvelle fois. Elle serra sa poigne autour du surin qu'elle tenait dans sa main, si fort que ses jointures la faisaient souffrir d’une douleur presque lancinante. Chae ramena ses jambes contre elle, passant un bras autour, l’autre tenant toujours son arme devant elle afin de maintenir son interlocuteur à une certaine distance de sécurité. Il lui assura qu’il n’avait pas d’arme mais, sincèrement, elle n’était pas du genre à faire confiance aussi facilement. S’il espérait la voir sortir de son trou docilement il était stupide ! Elle ne lui parla pas et tout ce qu’il pouvait entendre venant d’elle était une respiration courte et saccadée, sans doute due à cause du stress qui lui dévorait le ventre et la tête.
Mais que pouvait-elle faire au fond ? Il était en train de parler clairement, se fichant d’être discret ou pas. A eux deux, ils avaient fait tellement de bruit que, tôt ou tard, quelqu’un viendrait les surprendre, que ce soit un vivant ou un mort. Une nouvelle fois, Chaerin se sentait prise au piège. Ce serait mentir que de dire que ce n’était jamais arrivé après autant d’années à survivre dans un monde chaotique. Et comme à chaque fois que cela arrivait, elle se demandait pourquoi. Pourquoi s’était-elle acharnée autant de fois à survivre, pourquoi n’avait-elle tout simplement pas adopté l’idée de mettre fin à ses jours comme beaucoup l’avaient fait depuis maintenant sept années?
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 13:01 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
pourquoi rien n'était jamais simple, exactement, depuis qu'il était au camp ? il en avait vu des nouvelles têtes, au fur et à mesure. et à chaque fois, ils étaient effrayés, à chaque fois, ils ne faisaient pas confiance. des petits voleurs, il y en avait eu aussi, mais jamais en pleine nuit, et jamais d'aussi nerveux. parce qu'elle devait être extrêmement nerveuse pour l'avoir ainsi coupé sans même réfléchir. il essayait de comprendre, de relativiser et de ne pas s'énerver - mais sa nature impulsive lui donnait beaucoup de fil à retordre actuellement. il ne pouvait s'empêcher d'être lassé, agacé, qu'elle ne veuille même pas lui adresser un mot. d'une part parce que ça voulait dire qu'il devait trouver un moyen d'au moins la pousser au doute concernant la confiance qu'elle pouvait lui accorder, et de l'autre, parce que plus ils passaient de temps dans cet entrepôt, plus ils risquaient de faire une mauvaise rencontre. ils risquaient aussi d'attirer des soldats du camp, et il en prendrait pour son grade d'être ainsi sorti tout seul, ce qu'il préférait éviter.
il jaugea la situation une seconde, puis prit une inspiration en s'approchant légèrement, se penchant en avant pour essayer de mieux la distinguer sans pour autant lui donner l'occasion de le blesser à nouveau. il ne la voyait pas bien, mais c'était définitivement une femme - et elle semblait jeune, autour du même âge que lui certainement, ou pas beaucoup plus. il ne distinguait pas les traits de son visage, il voyait qu'elle n'était pas vraiment en bon état, sûrement très amaigrie, et sûrement sale. de bonnes raisons supplémentaires pour justement l'écouter et obtempérer, selon lui, mais comment lui faire comprendre. « tu as dû t'en rendre compte, mais - il y a un camp, tout près d'ici. tu peux venir avec moi là-bas. » il essayait d'être gentil, conciliant. évidemment, il se méfiait d'elle aussi, mais elle ne semblait pas vraiment impressionante. il était obligé de lui parler ainsi, c'était son devoir. le camp était ouvert à tous, il était là pour accueillir les réfugiés en difficulté - et même s'il commençait à être bien rempli, ils n'étaient pas encore à saturation, il restait des lits libres, de la nourriture, aussi basique soit-elle. c'était idiot de continuer à se terrer dans la forêt, alors qu'il y avait un semblant de sécurité à proximité. « tu pourras manger, aussi - sans voler. » elle ne pouvait pas refuser, si ? n'importe qui accepterait. il se souvenait que trop bien de son propre état à son arrivée, à deux doigts de l'évanouissement, en carences graves, des lumières dansant devant ses yeux. il ne savait que trop bien que si elle ne le suivait pas, elle allait mourir, tôt ou tard. et quelque chose lui disait qu'elle aussi, elle le savait.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 13:26 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
C’était donc réel, il provenait bel et bien de ce « camp » qu’elle avait aperçu quelque temps plus tôt. Il y avait une sorte de bruit constant par là, durant la journée, et pas mal d’allées et venues même s’ils essayaient d’être le plus discret possible. Ce n’était apparemment pas évident de cacher autant de personnes ou les forcer à être discrètes continuellement. Elle avait même entendu des coups de feu, mais ça non plus, ce n’était pas rare. Pourtant elle sursautait et paniquait toujours autant à chaque fois qu’une détonation fendait l’air. On ne s’habitue jamais réellement à ce genre de bruit sourd, surtout lorsqu’il est proche. Il avait beau lui parler de ce camp comme d’un lieu idyllique, une oasis au milieu d’un désert aride, elle n’arrivait pas à baisser sa garde. Il se pencha alors et s’approcha légèrement d’elle, pas assez pour se faire blesser à nouveau cependant. Elle recula à son tour, essayant de rentrer littéralement dans le mur, comme si ce dernier allait l’absorber au bout d’un moment et la faire traverser de l’autre côté tel un fantôme. La jeune femme, dont la moitié du visage était caché contre ses genoux fixait son interlocuteur intensément ce dernier éclairé par les rayons puissants de la lune. Ce qu’elle remarqua tout de suite était la propreté de son corps et de son visage. Il semblait si propre et, malgré l’odeur atroce qu’il régnait dans l’air ambiant, il sentait bon. Il ne lui semblait pas sentir du parfum - d’ailleurs, cela faisait de longues années qu’elle n’avait plus senti de parfum - mais lui, il sentait naturellement bon. Elle, à côté, était sale et couverte de boue et de saleté. Il y avait même des tâches de sang sur son pantalon troué. A ses pieds, deux chaussures n’appartenant même pas à la même paire. Pourquoi s’ennuyer avec la mode ? Elle avait ramassé ces chaussures dans des maisons, ça lui était aussi arrivé d’en perdre dans ses courses, d’où le fait qu’elle ne possédait actuellement pas une paire identique.
Il se tenait toujours devant elle et il attendait une réaction de sa part. Le camp dont il parlait pouvait être une réalité ou de la poudre aux yeux et elle en était bel et bien consciente. Envahie d’un doute, elle préférait ne pas céder et, pour la première fois après de longues minutes parla d’une voix frêle et terrifiée. « laissez-moi partir, s’il-vous-plait. je ne volerai plus. » Elle s’effraya elle-même au son de ses cordes vocales, cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas ouvert la bouche de peur de sombrer dans la folie et se parler à elle-même. Peut-être allait-il arrêter de s'esquinter, peut-être allait il employer d'autres moyens. Peut-être qu'il était tout à fait honnête, certes, mais peut-être qu'il ne l'était pas du tout. Et c'est exactement ce " peut-être " qu'elle ne voulait pas appréhender.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 13:50 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
c'est une petite voix aigue, enrouée, et visiblement appeurée qu'il avait entendu provenant du corps tout recroquevillé sous l'établi. elle n'avait pas parlé depuis longtemps - sa voix était comme endormie, difficile à sortir. il ne se souvenait que trop bien de cette sensation-là aussi, cette brûlure au fond de la gorge lorsqu'il avait parlé pour la première fois après des mois, des années de mutisme. il avait de la peine pour elle, même s'il se devait de rester sérieux, de ne pas penser avec ses émotions - c'est ce qui perdait les gens, dans ce monde-là. de ressentir trop, d'être trop clément, de baisser la garde. mais il savait qu'il pouvait l'aider, il savait que comme lui, elle pouvait récupérer une partie d'elle-même au camp, près d'autres personnes. il savait les effets que la civilisation pouvaient donner sur quelqu'un de brisé, c'est pour cette raison qu'il se devait de la convaincre, peu importe le prix.
il étira un maigre sourire, même s'il doutait qu'elle puisse le voir, malgré les rayons de lune éclairant son visage. il avait déjà une petite victoire, même s'il voyait bien qu'elle se pressait assez fort contre le mur derrière elle, qu'elle devait rêver de passer à travers et à nouveau s'enfuir dans la forêt. « je peux pas te laisser partir. tu vas mourir, dehors. » il avait hésité à lui parler aussi directement, peut-être espérait-elle s'en sortir toute seule, dans la forêt épaisse entourant le camp. mais c'était impossible. il y avait vécu, il avait marché, couru. il avait vécu cette vie, dormir dans un arbre par peur d'être attrapé par un rôdeur dans son sommeil, les yeux pulsant d'appréhension, le coeur battant à en éclater dans sa poitrine. personne ne devait vivre ça, encore moins une jeune femme aussi frêle que celle qu'il avait en face de lui, elle devait déjà être dangereusement maigre, ce n'était qu'une question de temps avant que la faim ne l'emporte, si les rôdeurs ne s'en chargeaient pas.
« je te ferais rien, et au camp - on pourra t'aider, il y a déjà plein de gens, il y a même des patrouilles. » il humecta ses lèvres, se demandant s'il devait réellement être aussi insistant. il pouvait tout aussi bien rester-là cette nuit, et essayer de lui prouver qu'il n'était pas hostile. mais lui-même, même s'il n'allait pas le lui dire, avait peur. il avait toujours peur lorsqu'il sortait seul, surtout dans la pénombre, ou le mauvais temps. il était fort, solide, il faisait de son mieux. mais ça n'avait jamais fait disparaître la peur qui le rongeait, et elle commençait peu à peu à se réveiller. avec tout le boucan qu'elle avait fait, c'était impossible que personne n'ait rien entendu - vivant ou mort. et il n'était pas sûr de ce qu'il préférait, honnêtement, ayant vu ce dont les vivants étaient capables en état de désespoir. « je peux rester avec toi - mais, on risque d'être surpris. » il n'avait que cette arme-là, la patience. il en manquait, d'ordinaire. c'était extrêmement difficile pour lui, il hésitait à simplement l'attraper et la trainer de force jusqu'à une salle d’hôpital dans le camp, là ou quelqu'un d'un peu plus expérimenté pourrait prendre soin d'elle. mais la force ne donnait jamais de bons résultats sur des personnes traumatisés, ça aussi, il en avait fait l'expérience. il ne pouvait qu'attendre, et se forcer à sourire en ignorant les risques qu'ils couraient.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 14:25 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Au final, qu'avait-il à gagner à faire ça ? Elle avait beau chercher à comprendre ses motivations et son but, c'était sans succès. Plus le temps passait, plus il parlait de plus en plus, et plus elle semblait baisser sa garde. Peut-être qu'il était réellement sincère et, peut-être que par un geste purement altruiste, il ne cherchait qu'à lui porter assistance. Le monde ne pouvait pas être aussi pourri qu'elle le pensait, il devait encore y avoir de gentilles personnes vivantes. Le bien n'existe pas sans le mal et inversément, n'est-ce pas ? Elle planta ses prunelles dans celles de l'inconnu et le dévisagea un instant, se mordant l'intérieur de la joue en ne sachant pas comment réagir. Il fallait pourtant, il fallait qu'elle se décide. Elle pouvait continuer à s'entêter et essayer de retourner dans la forêt par tous les moyens et probablement y mourir un moment ou l'autre ou bien essayer de lui faire confiance. La finalité ne pouvait pas être pire dans ce camp. L'enfer était déjà tout autour d'elle, il était donc difficile d'imaginer pire à l'intérieur de ces barricades. Chaerin se mouva doucement, toujours méfiante et déposa son arme devant ses pieds qu'elle s'efforçait de tenir tout contre elle. Elle jeta un coup d'oeil à son surin bricolé qui se trouvait entre elle et cet homme, signe qu'elle baissait bel et bien les armes. Il lui fallu encore un long moment avant qu'elle ne se décide à sortir de dessous l'établi. Elle rempa alors sur les genoux en direction du garçon assez rapidement et, sans réellement lui laisser le temps de réagir l'attrapa entre ses bras. Elle serra sa prise autour de sa taille et enfouit son visage dans le col de sa veste, éclatant finalement en sanglots. Des semaines, des mois, depuis combien de temps était-elle seule à ce point, seule jusqu'au fond de son âme. Peut-être qu'elle venait de se jeter dans la gueule du loup, peut-être que c'était une erreur, certes. Mais tant pis. Même s'il décidait de la tuer, de la violer, de la torturer au moins, elle avait eu la sensation la plus humaine du monde; un contact physique et dénaturé de toute émotion négative.
Chae resta ainsi un long moment, serrant la taille de son interlocuteur sans lui laisser d'autre choix. Elle avait honte au fond d'elle. Honte d'être aussi sale, honte de toucher un inconnu de la sorte, honte de l'avoir blessé, honte d'avoir faibli à ses promesses de paix, honte d'être toujours en vie. Mais dieu, que cela faisait tellement de bien. Elle avait perdu ses proches un à un, brutalement, sans même avoir eu le luxe de leur dire au revoir proprement et dignement. Tout s'était toujours arrêté brusquement et elle avait du survivre par ses propres moyens pendant longtemps. Elle, qui avait si peur de finir seule et folle, cet échange singulier valait tout l'or du monde à ses yeux, bien plus qu'un quelconque camp de réfugié existant ou pas.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 14:56 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
il la regardait sans aucun écart, n'osant même pas cligner des yeux. il eu l'impression d'avoir enfin commencé à se faire comprendre et entendre, lorsqu'elle déposa son arme rafistolée au sol. il l'observa d'ailleurs une seconde, les rayons venant d'une fenêtre lui permettant de distinguer l'objet. un bête bout de bois, avec une pointe en verre, semblait-il - elle avait dû faire ça à la hâte, en réalisant qu'elle avait besoin de se défendre. avait-elle eu à blesser quelqu'un, avec ça ? avait-elle eu à tuer un rôdeur ? savait-elle ce que c'était, d'avoir un monstre putride au dessus de soi, et pour seule arme un bête bout de vitre brisée, les mains ruisselantes de sang ? des souvenirs lui revenaient, et il les chassa rapidement. ce n'était pas le moment de repenser à tout ce qu'il avait bien pu voir depuis qu'il avait quitté séoul.
il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, un poids venait de s'abattre contre son torse, le repoussant en arrière, assez pour le faire basculer au sol et pousser un son étouffé. une chaleur diffuse se faisait maintenant sentir contre lui. il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'elle venait de se jeter dans ses bras, et sans réellement réfléchir, il les avait refermés sur elle. elle rendait la tâche difficile, tant de douleurs passées revenaient le frapper, le hanter, encore. lui aussi, aurait voulu pouvoir faire ça. mais il avait gardé sa retenue, malgré les larmes qui elles avaient coulées lorsqu'il était arrivé. elle devait être seule depuis longtemps pour ainsi s'abandonner au premier espoir auquel se raccrocher - elle devait avoir perdu les siens, comme lui. elle avait sûrement dû combattre contre elle-même pour ne pas perdre la raison. sans réfléchir, il se mit à presser contre son dos, essayant de se vouloir rassurant. elle était sale, il sentait ses cheveux emmêlés contre son visage, mais il n'en avait rien à faire.
il resta ainsi, sans bouger, un long moment. il n'avait pas le coeur à la repousser et la ramener à la réalité lui-même, elle ne méritait pas ça. et miraculeusement, il n'entendait pas de bruit extérieur, tout semblait calme, désert. il n'y avait rien, à part eux, et les rayons de la lune les éclairant. et les grains, glissant parfois un peu de leur tas, dans un petit son, comme un grincement, plus rassurant qu'autre chose. « tu - tu te souviens de ton nom ? » il voulait mettre une identité sur la masse qui se pressait contre lui, comme une envie de la personnifier un peu. parce que pour l'instant, ce n'était qu'une femme, sans réelle personnalité, mis à part qu'elle semblait en souffrance. mais il savait qu'un bon nombre de personnes avaient oublié, avaient mis de côté la personne qu'ils étaient avant, pour devenir plus forts. lui, avait fait l'inverse. il se raccrochait à son identité, il se raccrochait à sa vie, à sa famille. il se raccrochait à un espoir ridicule. il humecta ses lèvres avant de finir sa phrase, dans un murmure. « je m'appelle hwajung. » peut-être qu'elle aussi prendrait confiance, réellement, en le voyant comme une personne à part entière plutôt qu'un homme menaçant en face d'elle. il l'espérait, du moins.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 15:43 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Au moins, il ne la repoussait pas. Mais s’il l’avait fait, Chaerin aurait probablement compris. C’est vrai que pour lui, c’était peut-être impoli et déplacé d’avoir ce genre de geste vis-à-vis d’un inconnu. Pourtant, dans la tête de la jeune femme, c’était vital. Elle n’avait pas d’arrière pensée déplacée derrière la tête en le serrant ainsi désespérément dans ses bras. Elle tenait sa veste entre ses doigts, la serrant elle aussi; presque déterminée à lui broyer la taille sous l’étreinte. Petit à petit, elle arrivait à se détendre, surtout lorsqu’il plaça ses propre bras autour d’elle pour la maintenir contre lui. Même si elle n’avait pas toujours été solitaire, c’était la première fois qu’elle se sentait aussi bien au contact de quelqu’un. Ils restèrent ainsi un moment sans bouger, l’un contre l’autre, partageant ce moment de tendresse et d’humanité. Il lui demanda alors si elle se souvenait de son prénom. Oh oui, elle s’en souvenait. Elle n’était pas du genre à oublier, au contraire. Chaerin était le genre de personne à avoir une mémoire faramineuse. Elle garda son visage noyé dans le col du jeune homme sans lui répondre, et il finit par lui dévoiler son prénom. Elle se douta donc qu’il était coréen, tout comme elle. Après quelques secondes de silence, ses larmes séchées, elle prit la parole, la voix étouffée contre lui « chaerin. »
Peut-être aurait-elle du cesser l’étreinte à ce moment là et le libérer mais, elle n’en avait pas le coeur. Maintenant qu’elle l’avait attrapé, elle ne voulait plus le lâcher, comme si elle avait trouvé le doudou idéal. Cet échange avait quelque chose de rassurant et de régénérant. C’était égoïste de sa part d’imposer ça au jeune homme, c’est vrai. Elle ne devait pas sentir la rose comparé à lui et elle ne devait pas être très agréable à tenir contre soi. Elle appréhendait de bouger de cet endroit et le suivre dans son camp. Trop de changements, trop d’émotion en même temps. « tu...tu vas rester avec moi alors ... dans ton camp ? » elle avait du faire un énorme effort sur elle pour baisser les armes et lui accorder sa confiance fragile et, honnêtement, elle ne se sentait pas prête à côtoyer plus de personnes que lui pour l’instant. Peut-être pensait-il à la larguer dans son camp comme une nouvelle recrue et continuer sa vie, comme un tas de personnes que l’on amasse pour soit-disant les sauver de leur triste sort. « je viendrai seulement ... seulement si tu restes avec moi. » elle posait déjà des ultimatums, mais c’était sa seule solution.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 30.01.16 16:06 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
chaerin, il prenait note. il n'était pas du genre à oublier les noms des gens avec qui il parlait au camp, ça ne serait pas le cas ici non plus. elle était coréenne, sûrement du sud, tout comme lui - ceux du nord n'étaient pas comme ça, ceux qu'il pouvait apercevoir au camp, en tout cas. ils étaient fermés et froids, imperturbables, habitués à la misère. elle, elle était fragile, abandonnée, elle avait dû avoir une vie plaisante, avant tout ce cauchemar. décidément, elle lui faisait beaucoup trop penser à sa vie d'avant. « c'est un joli prénom. » elle n'avait pas dû avoir de compliments depuis longtemps, ni d'affection. il ne la connaissait pas, alors, d'un côté c'était peut-être un peu superficiel, mais il agissait selon ses instincts. et ses instincts lui disaient d'aider cette fille à se sentir mieux, parce qu'elle n'avait pas dû se reposer beaucoup dans les mois précédents.
un bruissement se fit entendre, il releva brusquement la tête. mais il se radoucit, en voyant que ça n'était qu'un arbre griffant la fenêtre. il y avait du vent, une tempête approchait sûrement - il se devait d'autant plus de la ramener avec lui. il ramena son attention à la personne toujours entre ses bras, baissant les yeux. il eut un rictus amusé l'espace d'une seconde, elle s'exprimait presque comme une enfant. mais il réalisa bien vite que ça n'avait rien de drôle, ça prouvait simplement qu'elle n'avait parlé à personne depuis très longtemps. elle allait vite retrouver son vocabulaire, il était passé par là aussi. « ce n'est pas mon camp, mais oui, je veillerais sur toi. » il savait qu'il allait rompre cette promesse au moins une fois, mais si ça pouvait la convaincre, il n'avait pas de remords. il ne mentait pas vraiment, au fond. mais il était un soldat, il devait sortir, et il allait devoir la laisser inévitablement quelques fois, mais il est vrai qu'il garderait un oeil sur elle. c'était la première personne qu'il trouvait, et sûrement la dernière. c'était le boulot des hunters, habituellement, de trouver des survivants et de les ramener au camp. lui n'était là que pour protéger ceux qui y étaient déjà, la diplomatie, ce n'était pas son rôle. il se sentait déjà responsable d'elle. « je suis un soldat, je te protègerais. » c'était un peu ridicule, mais les mots étaient justes. il avait les capacités de la garder en sécurité, à l'intérieur des murs, et c'est ce qu'il allait faire. ce qu'il allait s'efforcer de faire, aussi longtemps que possible, parce qu'elle avait besoin de lui, et il le sentait, profondément.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 04.02.16 15:20 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Un soldat ? Elle n’avait pas vraiment la même notion de soldat que lui car, pour elle, « être soldat » c’était faire partie de l’armée. Peut-être que c’était le cas après tout, peut-être qu’il était un ancien de l’armée mais il n’avait pas l’air très vieux, pas assez pour en faire partie en tout cas. Elle ne chercha pas à avoir de plus amples informations, se sentant rassurée par le terme soldat qu’il venait d’employer. La jeune femme se décida enfin à lâcher son emprise sur le garçon. Elle était toujours à genoux sur le sol et elle releva le visage pour essayer d’apercevoir celui de son interlocuteur. Chae glissa une main devant ses yeux pour remettre ses cheveux en place même s’ils étaient en bataille, tirés dans une queue de cheval à moitié défaite, ainsi elle arrivait enfin à distinguer tant bien que mal le visage du dénommé Hwajung. « d...d’accord. mais ... promets-moi de rester avec moi ! » elle y tenait, c’est un fait. Mais maintenant qu’ils avaient établi une sorte de relation de confiance, elle n’était pas prête à le laisser s’échapper aussi facilement, d’autant plus s’il comptait la trainer dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, avec des gens totalement inconnus pour elle.
Elle ne savait pas quoi faire, ni où aller et elle mourait toujours littéralement de faim. Sans réellement prévenir elle s’approcha une nouvelle fois de lui, appuyée sur ses genoux et les paumes de ses mains. La jeune femme glissa ses doigts dans les poches de la veste du garçon, cherchant désespérément après de la nourriture en oubliant totalement les règles de politesse. Elle se comportait comme un petit animal totalement affamé. Tout semblait vide et elle se laissa tomber en arrière, en face de lui plus ou moins déçue. A quoi s’attendait-elle après-tout ? A ce qu’il transporte un frigo box dans ses poches avec de la nourriture exceptionnelle ? Cela faisait des années qu’elle n’avait pas mangé un repas complet et, même s’ils vivaient dans un camp, il y avait peu de chance qu’ils aient encore ce luxe à l’heure actuelle. Mais peut-être qu’elle se trompait, après tout, peut-être qu’ils cultivaient leurs terres et s’occupaient d’élever des animaux. Elle pouvait toujours espérer, cela relevait déjà du miracle d’avoir trouvé quelqu’un enclin à lui tendre la main après autant de temps seule dans la forêt à vagabonder sans but. « est-ce que ... je vais pouvoir manger ? j’ai tellement faim ... » elle faisait un peu pitié, certes.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 04.02.16 15:43 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
il était intrigué par cette jeune fille, par la misère qu'elle semblait avoir traversée. il n'avait jamais fait ça, jamais découvert personne ainsi dans la forêt, il n'avait jamais eu à aider qui que ce soit à accepter l'idée qu'un camp existait, et qu'un semblant de sécurité y régnait. lui-même, quand il y pensait, avait eu du mal à s'y faire. lorsqu'il était arrivé, il était en mauvais état - au bord de la mort, et les deux premiers jours, il avait apparemment dormi. le troisième jour, la faim l'avait réveillé, et il pouvait dire après tout ce temps que la faim restait le sentiment le plus horrible qui existait. avoir l'impression de mourir parce que le corps n'a plus rien à puiser, être assez désespéré pour envisager n'importe quoi comme de la nourriture - oui, ça lui était arrivé. il pouvait se mettre à sa place, et il développait également une certaine affection envers elle, petit à petit. elle lui faisait penser à une enfant, une pauvre petite fille perdue dans un monde qui n'est pas le sien. il trouvait ça triste, et cette envie, non, ce besoin de l'aider ne le quittait plus depuis qu'il l'avait découverte quelques dizaines de minutes plus tôt. il hocha la tête sans même réfléchir, ne la quittant pas des yeux. « oui, oui .. je resterais avec toi, autant que possible. » il s'avançait, il allait toujours devoir faire des patrouilles, et il ne pourrait pas vivre avec elle. mais il se promettait aussi, à lui-même, de rester autant qu'il le pouvait auprès d'elle, au moins jusqu'à ce qu'elle s'adapte au camp.
il ne fut pas à proprement surpris lorsqu'elle se mit à fouiller sa veste, il savait ce qu'elle cherchait. il se sentait soudainement bête de ne pas avoir emmené quelque chose, n'importe quoi, même une bête barre de céréales périmée. il passa sa langue sur ses lèvres, un air désolé au visage. « je suis désolé, je n'ai rien sur moi .. mais. » il sentait sa gorge sèche, il avait l'impression de décevoir. mais il savait que c'était aussi un atout dans sa manche, elle le suivrait forcément, au moins pour cette raison. il ne pouvait rien lui promettre dans l'immédiat, mais il savait qu'au moins une personne mieux placée que lui aurait pitié et la laisserait manger dès ce soir, sa maigreur parlant d'elle-même. « au camp, il y a de quoi manger - pas à volonté, évidemment .. mais assez pour .. ne plus avoir faim. » il revoyait son premier repas, dans sa tête. la méfiance, tout d'abord, et ce moment de lâcher prise où il n'avait pu se retenir d'engloutir tout ce qu'on avait daigné lui donner. il avait faillit vomir, son estomac trop peu habitué à cette sensation. puis petit à petit, il avait repris forme, il avait récupéré son énergie. le camp était une bénédiction, il en restait toujours aussi persuadé, il n'avait pas mis longtemps à s'en rendre compte. il espérait qu'elle aussi commençait enfin à le comprendre, et dans tous les cas, il ne la lâcherait plus. il l'avait trouvé, il s'impliquait maintenant, il s'inquiétait. il voulait la sauver de cette forêt maudite.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 04.02.16 16:05 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Elle reprenait petit à petit espoir, le même qui la hantait avant. Il y avait une petite voix dans sa tête qui lui disait de tenir bon, que toute cette mascarade n’était qu’un mauvais moment à passer. Que quelqu’un, quelque part trouverait bientôt un vaccin à ce maudit virus et sauverait la terre entière. Mais cela faisait des années. Des années que tout comme elle, d’autres survivants priaient le ciel et la terre tous les jours afin de trouver une solution à ce problème épineux ; les rôdeurs. Mais tout cela semblait ridicule et dérisoire. Elle hocha nerveusement la tête à ce que le garçon venait de lui dire. Il fallait qu’elle prenne son mal en patience, elle avait attendu jusqu’ici, elle pouvait bien attendre d’arriver au camp dont il parlait. La jeune femme essaya de calmer sa respiration, se forçant à respirer de plus en plus lentement. Elle se mordit l’intérieur des joues, nerveusement, c’était un tic qu’elle avait attrapé à force de se cacher dans des trous pour se faire le plus silencieuse possible. Parfois, il lui était même arrivé de se mordre jusqu’au sang pour garder son sang froid ou pour ne tout simplement pas s’évanouir sous certaines visions d’horreur. Les films gores étaient de vulgaires balades de santé à côté du monde actuel.
Elle releva les yeux vers lui, de temps à autre, le fuyant un peu du regard car elle se sentait inconfortable. Elle le sentait la dévisager de temps en temps et elle n’était pas capable de lire dans ses pensées. Etait-il vraiment sincère ou bien se jouait-il d’elle depuis le départ ? Un vague doute planait toujours en elle malgré tout et elle ne pouvait pas le faire disparaitre totalement, pas tant qu’ils ne seraient pas dans ce camp, pas tant qu’il ne tiendrait pas ses promesses de rester avec elle aussi longtemps que possible. Il n’y avait plus de bruit autour d’eux, et elle n’avait plus pris la parole. Un silence presque assourdissant les entourait et elle osait à peine bouger de peur de troubler cette tranquillité. Mais bien vite un bruit se fit entendre devant l'entrée de l’entrepôt et elle sursauta assez fort pour détaler dans les bras du garçon. Peut-être était-ce les branches d’un arbre qui raclaient contre les murs de l’entrepôt, peut-être était-ce tout simplement le vent, ou alors ... un rôdeur ? Cette idée la terrorisait, lui glaçant les os jusqu'à la moelle épinière. Elle cacha son visage dans le col du garçon, son corps secoué de tremblements qu’elle était incapable de contrôler.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 04.02.16 16:51 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
son espoir grandissait à chaque seconde, il commençait même à être confiant et se dire que tout allait bien se passer, premier sauvetage réussi. premier et dernier, espérait-il, d'ailleurs. il y avait quelque chose d'extrêmement difficile au fait de devoir faire croire autant d'informations à la fois à une personne désespérée, abandonnée et si loin de la civilisation depuis si longtemps. ce n'était pas son fort, définitivement, et il se sentait chanceux que ça soit tombé sur elle, cette fille, sortie de nulle part, qui lui rappelait tant son passé, au point de susciter de la compassion chez lui - au point de lui donner envie de prendre soin d'elle, de la protéger comme la chose la plus précieuse qu'il ait jamais vu. il avait toujours eu une âme de sauveur, un besoin de faire ses preuves, mais ce n'était pas la même chose. elle venait de s'abandonner à lui, dans ses bras, il aurait eu des dizaines d'occasions de la tuer, de la trahir. mais elle l'avait fait, en le sachant pertinemment, et elle allait le suivre, lui faire confiance. c'était effectivement la chose la plus précieuse qu'il avait trouvé, jusqu'à présent, dans ce monde.
peu à peu, il avait réussi à se relever, la redressant également avec lui, sans jamais la lâcher. il fallait faire un progrès, même minuscule, il fallait qu'ils bougent. le camp n'était qu'à une dizaine de minutes de là en marchant, sans même se presser. ils pourraient facilement y être en moitié moins. il ouvrit la bouche, prenant une inspiration et s'apprêtant à essayer de la motiver, de la pousser à se mettre en mouvement, mais il se stoppa net en entendant un bruit. un bruit caractéristique, ce bruit de métal, qu'il avait entendu un peu plus tôt. mais plus tôt, c'était elle qui l'avait causé, alors - cette fois-ci, qui en était à l'origine ? son cœur commençait à battre rapidement, ses bras se resserrant autour de corps frêle contre lui par instinct de protection. il fut rapide à se reprendre, priant au fond de lui. « les rôdeurs ne sont pas discrets - ce n'est rien, ne t'inquiètes pas. » il se rassurait autant qu'il essayait de le faire pour elle, mais il n'avait pas tort, et il le savait. les rôdeurs n'entraient pas dans les entrepôts, l'odeur de blé et d'orge, en plus de celle de moisissures, masquant forcément la leur. soit c'était un coup de vent, soit c'était un petit animal - un rat, peut-être. après tout, eux aussi, essayaient de grappiller de la nourriture partout où ils le pouvaient. et comme cette idée lui passait à travers l'esprit, un éclair brun et poilu passa entre ses jambes et celles de la jeune femme, lui arrachant un sursaut de surprise, et peut-être aussi de soulagement. un rat.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 05.02.16 18:28 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Elle poussa un petit cri aigu et incontrôlé lorsque le rat s’échappa à toute vitesse, passant entre leurs jambes pour se cacher au fin fond de l’entrepôt. La jeune femme se tenait toujours débout, appuyée contre le jeune homme. Son visage était toujours caché dans le col de ce dernier, un long soupir franchissant finalement ses lèvres. La jeune coréenne était à peine rassurée, mais au moins, ils n’allaient pas devoir se dépatouiller avec un zombie abandonné. Elle trembla l’espace de quelques secondes, un frisson remontant le long de son échine. Chaerin glissa alors ses doigts contre la veste de Hwajung pour la serrer doucement, s’écartant de ce dernier. Elle ne croisa pas son regard, trop obnubilée par les alentours. Elle n’était pas à l’aise ici, dans cet endroit. Trop d’espace, trop de coins sombres, tout ça l’angoissait au plus haut point. « on ... n’est pas en sécurité ici. » elle croisa alors le regard du garçon, le relâchant totalement pour croiser ses bras autour de son propre corps, tremblant toujours un peu. « je ne veux pas rester ici, hwajung. » au moins, elle était claire avec lui. Elle voulait partir de cet endroit, elle voulait manger et bénéficier de tout ce dont il lui avait parlé. Il lui avait mis l’eau à la bouche, il fallait donc qu’il assume bien qu’il soit assez tard actuellement, peut-être un peu trop pour l’intégrer totalement au camp. Quoiqu’il en soit, il lui avait promis de rester avec elle aussi longtemps que possible, elle pouvait donc compter sur lui, techniquement. La jeune femme regarda autour d’elle a plusieurs reprises, se penchant même au dessus de la mezzanine pour voir si le champ était libre à l’étage du dessous, celui-là même qu’ils devaient emprunter pour sortir de l’entrepôt.
Chaerin fit alors trois pas en arrière, appuyant sa main contre l'établi. Elle regardait toujours autour d’elle et elle se pencha pour ramasser le surin qu’elle avait abandonné quelques longues minutes auparavant. Elle ne comptait pas l’utiliser une nouvelle fois contre le garçon, mais elle n’allait pas le laisser trainer là, dans l’entrepôt comme si de rien n’était. Elle doutait cependant que quelqu’un tombe dessus, encore moins un enfant. « alors ... je te suis. »
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 05.02.16 18:51 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
« e-eh ? » elle s'adressait à lui comme s'il avait le plein pouvoir, ce qui le surprenait plus qu'il ne l'aurait imaginé. mais c'est vrai qu'au fond, il n'avait pas été dans les détails concernant le camp ou quoique ce soit, et peut-être qu'elle pensait avoir en face d'elle une figure d'autorité, ou au moins quelqu'un ayant des responsabilités. il en avait, surtout depuis qu'il commençait à s'intégrer un peu plus à la vie commune, mais il restait un simple soldat, et surtout, un gamin de dix-huit ans. il n'avait pas vraiment le coeur, ni l'envie, de lui expliquer qu'elle n'avait pas à ainsi lui demander les choses, ou attendre d'approbation de sa part. c'était plus facile, pour l'instant, de ne rien lui dire. une fois au camp, elle réaliserait par elle-même qu'ils étaient sûrement bien plus à vivre ici, et à suivre des règles qui leur donnait presque un sentiment de stabilité, malgré les incidents qui arrivaient parfois. il hocha doucement la tête, d'accord avec elle dans tous les cas. ils devaient partir, il y pensait depuis un long moment maintenant, et il n'allait pas la contredire là-dessus.
« oui, il faut partir. » il la regarda s'écarter légèrement, combattant un réflexe étrange qui le poussait à vouloir la retenir sans y penser trop en détail, et la regarda reprendre son arme au sol. il fronça les sourcils une seconde, réalisant que c'était également un problème. « tu ne vas pas pouvoir garder ça - pour l'instant, en tout cas. » seuls les personnes ayant fait leurs preuves auprès d'un groupe ou d'un autre pouvaient porter une arme, et là encore, ils étaient contrôlés quant à leur utilisation. alors, ce petit bout de verre sur un bâton, aussi piteux soit-il, constituait une arme, quelque chose qui allait lui être confisqué. « mais j'imagine que tu peux la prendre .. ils la garderont. » il passa sa langue sur ses lèvres, se demandant une seconde s'il agissait correctement. il essayait de penser à tout, cette arme serait utile à un point ou un autre, même s'ils en avaient des meilleures. et peut-être, peut-être qu'un jour elle voudrait elle-même la récupérer, si, à tout hasard, elle rejoignait un groupe et devenait un soldat ou un hunter. il ne la voyait pas faire ça pour l'instant, elle n'en avait ni les compétences physique, ni mentales d'après lui - mais il avait vu des gens changer, et beaucoup se renforcer au fil du temps. rien n'était à exclure.
sans ajouter un mot, il se rapprocha à nouveau d'elle et lui attrapa le bras - pas trop brusque, pas trop tendre non plus, juste comme il fallait, avec un sourire rassurant au visage quand même pour qu'elle ne change pas soudainement d'avis dû à la panique. puis il l'attira vers l'escalier, lentement. il ne voulait pas la presser, il préférait prendre plusieurs minutes pour descendre de cette mezzanine sans casse et la ramener au camp indemne, plutôt que de la brusquer et faire une erreur qui pourrait attirer du monde, ou pire, la blesser. il était attentif, il se voulait rassurant, s'efforçait de bien faire. et plus le temps passait, plus le calme de la nuit et la douceur rassurante de la lumière lunaire se faisaient présents, plus il sentait que quelque chose se passait. quelque chose de positif, quelque chose qu'il n'allait pas regretter. il avait le sentiment d'accomplir une bonne action, et, pour une fois, quelque chose qui allait réellement importer. il se sentait subitement revivre, après des mois, des années de cauchemar.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. 05.02.16 19:25 | |
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g.a.m.e o.v.e.r kwon chaerin&im hwajung
Ses yeux dévisagèrent le garçon un long moment avant de dériver sur le surin qu’elle tenait toujours dans le creux de sa main droite. Alors comme ça, on allait lui ôter son arme ? Elle douta l’espace d’un moment, comment allait-elle faire pour se défendre si on ne l’autorisait pas à garder d’arme sur elle ? La demoiselle se mordit les lèvres mais elle ne broncha pas. Elle pouvait attendre et laisser faire pour l’instant, il serait toujours temps de trouver une solution si le fait de ne pas posséder d’arme devenait contraignant. « okay ... je te la donnerai ou ... aux autres. » Certes, elle s’entêtait à prendre Hwajung comme une figure d’autorité, mais elle n’avait actuellement pas réellement conscience de la hiérarchie de ce camp - si toutefois il y en avait une - et forcément, il représentait à lui tout seul cette autorité. Elle était donc obéissante et elle lui faisait confiance, en d’autres termes, elle lui faisait don de sa vie actuellement, il en était seul maître.
D’un pas félin, elle se dirigea vers les escaliers alors que le jeune homme l’y trainait en la tirant par le bras. Elle posa ses doigts contre la rambarde et y descendit les marches lentement, l’une après l’autre en essayant de faire le moins de bruit possible. Bien sûr, elle ne pouvait pas empêcher le vieux bois de grincer, mais c’était plutôt discret pour le moment et elle espérait que ça le reste. A partir de ce moment, elle se promit de ne plus ouvrir la bouche. Il était formellement hors de question qu’elle se mette à parler sur le chemin vers le camp, même pour murmurer. C’était le meilleur moyen pour attirer l’attention sur eux et certains rôdeurs avaient une ouïe anormalement développée. Peut-être l’était-elle déjà avant qu’ils ne décèdent pour finalement se transformer en zombie. C’était une hypothèse après tout, peut-être que les traits spécifiques étaient éternels.
Pas à pas, elle suivait le garçon. Il poussa la porte de l’entrepôt dans un nouveau grincement, plus discret cette fois et ils sortirent finalement tous les deux rapidement pour se faufiler sur le chemin du camp. Chemin qu’elle ne connaissait pas et pour tout dire, elle avait un mal fou à reconnaitre clairement les environs par cette nuit éclairée. Elle se détacha de l’emprise de Hwajung pour lui attraper le bras, à son tour. Elle préférait agripper quelque chose, ça lui donnait l’impression d’avoir le contrôle. Au bout de quelques longues minutes sans trop de danger sur la route, ils arrivèrent au camp et son coeur tambourinait dans sa poitrine.
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| Sujet: Re: g.a.m.e o.v.e.r. | |
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