Le premier point à éclairer quand à la présence de Sybil est sans doute ses origines. Elle n’est évidemment pas coréenne - elle parle par ailleurs coréen fort approximatif - et elle vient plutôt d’Allemagne. C’est dans ce pays d’Europe qu’elle entendit parler du virus par la première fois, non sans les commentaires de son père qui résumait la situation en ‘un drame inutile des américains’. Elle-même n’y prêta que peu d’attention jusqu’à ce que la maladie se propage en traversant l’océan. Après tout, même si elle ne partageait pas l’avis de son père et voyait la chose comme une potentielle menace, il était fort inutile de se casser la tête alors que c’était si loin d’elle. Or, lorsque l’urgence ce fit sentir dans leur coin de pays - après le soudain départ de son frère le plus vieux qu’elle considère mort depuis ce jour - c’est son père qui vint avec une solution. Sybil ne sut jamais vraiment comment il avait trouvé où était déployé son fils ainé et elle ne comprit jamais vraiment son choix de déménager tout le monde en Corée. Encore à ce jour elle trouve l’idée idiote, d’abord, il était évident que le virus allait se propager partout, ensuite, personne dans la famille n’était capable de parler la langue - et pour information le coréen et l’allemand ne se ressemble pas suffisamment pour pouvoir improviser. Elle-même ne connaissait que quelques mots par-ci par-là et dut apprendre le reste sur le tas en commençant par le vocabulaire sur les zombies.

Dès son arrivée dans ce pays étrange, Sybil prit la décision de quitter sa famille. Elle ne voulait pas être un boulet pour eux - ou plus honnêtement, elle n’avait pas besoin d’eux comme boulet. Elle savait déjà se défendre (on dit merci aux cours de d’auto-défense imposés par papa) et il y avait moins de risque d’être ciblé en étant seule. Sérieuse et méthodique, elle réussit à survivre grâce à un couteau de chasse qu’elle avait subtilisé dans une habitation délaissée. Pendant ce moment de solitude, une partie d’elle-même faisait le deuil du reste de sa famille, doutant de la capacité de survie de ses parents. Elle garda néanmoins une dose d’espoir pour ce qui était de Ryan et encore à ce jour elle garde ce même espoir, faute d’avoir réussi à le retrouver.
C’est ainsi que Sybil rencontra Nora, militaire de profession accompagnée d’un frère d’armes. Et là où elle avait décidé d’abandonner sa propre famille, elle fit le choix de les accompagner. Les deux possédaient des armes à feu - ils étaient donc plus utiles - et un peu de compagnie ne pouvait lui faire de mal. Elle ne prêta que peu d’attention au coéquipier de l’autre jeune femme, préférant de loin la compagnie de cette dernière. Leur association fut rapidement touchée par le drame. En effet, ils furent rapidement attaqués par des zombies - par surprise - qui eurent raison du pauvre coéquipier. Les choses se passèrent beaucoup trop vite pour Sybil qui au final était loin d’être une combattante de proximité. Elle eut néanmoins la présence d’esprit de récupérer l’arme du décédé avant de fuir. C’est ainsi qu’elle se retrouva avec un fusil de snipers sans trop s’avoir s’en servir. Elle apprit sur le tas grâce à certaines bases qu’elle avait déjà (encore merci papa) et avec l’aide de Nora.

Le trajet jusqu’au camp ne fut pas de tout repos, mais elles y arrivèrent finalement. Elle ne cacha pas son soulagement d’être enfin dans un endroit plus ou moins sécuritaire. Elle était aussi bien contente de retrouver un peu plus de gens - espérant surtout y retrouver Ryan sain et sauf. Elle s’accommodait bien de cet endroit : prête à aider et à désamorcer tout éventuel conflit - ayant une grande expérience phénoménale grâce à Ryan et à leur père.

Sinon elle semble parfois douce ou faible dans ce lot d’hormones et de stress, mais c’est loin d’être le cas. Elle sait seulement choisir ses batailles et prend la majorité des choses avec un grain de sel. Une chose reste certaine, elle est toujours à penser deux ou trois coups à l’avance et déteste laisser les choses aux hasards. Et même si elle a le plus souvent un air sérieux sur le visage, un air qui n'encourage pas la discussion, il faut savoir qu'elle est plutôt sympa au final. Elle aime bien rire et se changer les idées de cette situation sordide. C'est une personne loyale - qui visera quand même sa propre survie avant tout. Bref c'est un ourson au fond, mais un ourson qu'il ne faut pas sous-estimer sans risque de le regretter.